Comme membre actif du CNRH, le CODEVER participait à cette conférence de presse, et demande conjointement avec le CNRH l'abrogation de la loi 2006-436 du 14 avril 2006 relative aux parcs nationaux, aux parcs naturels marins et aux parcs naturels régionaux. "Elle a ouvert les vannes pour qu'une partie non négligeable du territoire français soit mise sous cloche" déplore Jean Lassalle. Nous ne lui faisons pas dire !
Le CNRH lance enfin un appel aux scientifiques et experts qui souhaiteraient apporter leur soutien au collectif.3 QUESTIONS A PATRICK HUET, PRESIDENT DU CODEVERComment est née cette collaboration ?Béatrice de Crozet, vice-présidente du collectif, m’a contacté voilà plus d’un an. Nous avons découvert de nombreux points communs dans nos combats respectifs, et des complémentarités à développer. Dès lors le Codever se devait de participer à la fondation du CNRH et est présent à chaque réunion, tous les 2 mois environ, à Paris.
Jean Lassalle est un homme politique. Le CODEVER se lance dans la politique ?Non, le CODEVER reste apolitique. C'est indispensable pour garder notre liberté de ton. Nous travaillons avec des élus de tous les partis, et nous veillons à ne pas être récupérés de quelque manière que ce soit.
Qu'apporte au CODEVER cette collaboration avec le CNRH ?C’est enrichissant. Nous rencontrons des personnes dont les problèmes sont peu éloignés des nôtres. Mettre les territoires ruraux sous cloche touche beaucoup de monde. A chaque réunion, les participants sont plus nombreux, dont certains mènent leur combat localement depuis parfois plus de 20 ou 30 ans. Ils sont, comme nous, contents de voir qu’ils ne sont pas seuls à s’insurger.
A quoi peut servir le CNRH ?Le CNRH peut fédérer tous ceux qui refusent de se voir déposséder de leurs territoires et de leurs modes de vie par les décisions des technocrates de Paris ou Bruxelles. On commence à voir ici où là des habitants et des communes qui manifestent contre cette politique où tout est imposé aux populations. Le CNRH peut devenir à long terme le contrepoids du lobby écolo-radical.
Communiqué de presse du CNRH
Membres de la société civile et élus se sont regroupés au sein du Collectif National des Racines et des Hommes « protéger sans interdire » présidé par le député-maire Jean Lassalle.
Il s'organise sur l'ensemble du pays afin de résister face à la multiplication des parcs nationaux et des aires maritimes protégées.
Les parcs nationaux, d'inspiration américaine, s'étendent à travers le monde et, loin de protéger la biodiversité, sont considérés comme des « actifs économiques » par la Banque Mondiale, le FMI et les comptabilités nationales et internationales.
Contrairement aux Etats-Unis, la France ne dispose pas des immenses territoires qui lui permettent de geler 1 million d'hectares, à quelques kilomètres seulement d'un puits de pétrole ou d'une mine très polluante, pour seule fin de se redonner bonne conscience.
En France, comme ailleurs, les parcs nationaux sont installés sur les lieux les plus protégés par l'homme et souvent les plus en difficultés socio-économiques. Ils constituent un déni de confiance, de responsabilité, de conscience pour des hommes qui, depuis des siècles, ont de père en fils aimé ces territoires d'exception au point d'avoir choisi d'y vivre.
Avec la disparition des hommes et la vitrification sans retour de ces espaces, c'est une perte irrémédiable de savoir-faire, de savoir être, d'humanité pour un monde sans dessus dessous qui perd chaque jour un peu plus de ses repères et de ses valeurs aux dépens de la finance et de la technocratie.
Le Collectif National des Racines et des Hommes défend l'abrogation des lois de 1960, du 13 juillet 2006 et du décret de 2008 sur les parcs nationaux.
Contact : Béatrice de Crozet au 06.24.02.40.89
Sur la photo : Patrick Huet et Jean Lassalle (photo : H. Berdah) 
