Le 15ème Enduro du Gâtinais, qui devait avoir lieu dimanche 21 mai au départ d'Oussoy en Gâtinais, s'est vu annulé en dernière minute par les organisateurs (MC Montargois). La raison tient en des contraintes administratives démesurées, imposées par la préfecture 3 jours avant l'épreuve : il fallait ajouter 50 personnes compétentes (ça veut dire quoi ? des bénévoles ou des commissaires ?!) sur le parcours, en fait quasiment à chaque intersection, y compris dans les chemins !...

Le 15ème Enduro du Gâtinais, qui devait avoir lieu dimanche 21 mai au départ d'Oussoy en Gâtinais, s'est vu annulé en dernière minute par les organisateurs (MC Montargois). La raison tient en des contraintes administratives démesurées, imposées par la préfecture 3 jours avant l'épreuve : il fallait ajouter 50 personnes compétentes (ça veut dire quoi ? des bénévoles ou des commissaires ?!) sur le parcours, en fait quasiment à chaque intersection, y compris dans les chemins ! Pour les enduristes du Centre et de l'Ile de France, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Après le dégout, la colère. Dès le vendredi soir, un rassemblement spontané se mettait en place. Premier objectif : soutenir moralement les bénévoles durement éprouvés. Samedi, en accord avec différents clubs, le Codever régional appelait à manifester à Oussoy et Montargis.
Dimanche matin, ce sont donc près de 200 personnes qui occupaient la place du petit village, tristement vide. Jacques Roblin, président du MC Montargois, ainsi que sa femme étaient visiblement surpris et très émus de cette solidarité. Le pilote montargois Jean Brucy, bien connu dans le monde des rallyes, était là aussi. La presse locale et régionale ainsi qu’une équipe de France 3 Centre couvraient l’évènement.
Après avoir remercié les organisateurs, et évoqué les raisons de la colère générale, nous avons rendu hommage à Frédéric, l’enduriste décédé récemment dans des conditions plus que suspectes dans la région de Montpellier.
Un cortège s’est alors improvisé, et c’est une centaine de véhicules qui ont pris la direction de Montargis. Un bref arrêt à Vimory, où se tenait l’inauguration d’une foire, a permis aux manifestants de faire part de leur désarroi et de leur colère à quelques élus locaux ainsi qu’au député-maire de Montargis. Au passage du cortège, de nombreux habitants ont exprimé leur soutien : « vous avez raison, ne vous laissez pas faire ! ».
Après avoir traversé le centre ville de Montargis, le convoi terminait sa course devant la sous-préfecture, bloquant une artère principale de la ville. Dimanche oblige, l’impact était cependant limité. Après une demi-heure de bazar, la police parvenait à rétablir la circulation, alors que les discussions commençaient avec le commissaire de Montargis. Ni le sous-préfet, en villégiature à Pau, ni le secrétaire-général, en week-end à Orléans, n'étaient là. Pas d’officiel de permanence ce dimanche à Montargis, 2ème agglomération du Loiret ! On croit rêver…
Devant la détermination des manifestants, prêts à bloquer la RN7 ou l’A77, le commissaire, visiblement inquiet, contacte les représentants de l’Etat, dont le sous-préfet qui nous promettait un entretien dans la semaine. La couverture médiatique s’avérait déjà excellente : presse écrite régionale, ouverture du 12/13 de France 3 Centre, assurance d’un 2ème reportage le soir avec Jean Brucy sur le plateau. Bloquer plus longtemps un grand axe un dimanche à la mi-journée ne rimait à rien. Un vote à main levée entérinait alors la dispersion. Les partisans d’un blocage fort étaient déçus, mais le rendez-vous est pris le 10 juin à Orléans pour une manifestation de grande ampleur.

Manifestation à Orléans le samedi 10 juin : rendez vous avec vos véhicules, à 13h30 Quai du Roy (idem 18 mars).

Charles Péot
Porte-parole du Codever
Délégué Région Centre