Ce dimanche 27 avril 2008, 200 personnes se sont rassemblées
sur les lieux du drame pour honorer la mémoire de Frédéric, mais
aussi crier leur colère.
Le 30 avril 2006, Frédéric trouvait la mort en percutant à moto
un câble insidieusement tendu en travers d’un chemin, visiblement
ouvert à la circulation publique, sur la commune d’Assas (Hérault).
À l’appel du moto-club MotoCHU34 , de la
« Cela pourrait être demain n’importe lequel d’entre vous ».
C’est en ces termes que sur place le père de Frédéric a invité les enduristes et les vététistes à la plus grande prudence, tandis que les circonstances du drame étaient rappelés à l’assistance. De l’avis générale des pratiquants, la campagne anti-loisirs motorisés orchestrée ces dernières années n’est pas étrangère à ce type d’« accident », malheureusement en nette recrudescence (voir contexte). Et de citer les « battues aux motorisés » et autres « chasses aux moteurs », organisées par l’ONF et l’ONCFS, et vantées par les journaux locaux. Autre triste exemple : l’appel, lancé par une certaine association écologiste radicale, à dénoncer systématiquement les randonneurs motorisés se promenant sur les chemins !
Qualifiés par la circulaire Olin de « dangers pour les autres usagers », les adeptes des loisirs verts motorisés sont en réalité des victimes de cette intolérance crasse et d’une désinformation systématique les faisant passer pour des délinquants. Comme le rappelle Marin, co-organisateur de la manifestation : « Comme tous les français, nous utilisons des véhicules homologués, immatriculés, assurés, pour lesquels nous possédons un permis et payons des taxes. En conséquence, se promener sur les chemins ouverts à la circulation publique est légal et doit se faire librement et en toute sécurité. C’est une liberté constitutionnelle essentielle de notre démocratie ! »
« Nous attendons avec impatience le procès en appel ».
Le 21 novembre 2007, le poseur du câble a été condamné à 8 mois de prison avec sursis par le Tribunal Correctionnel de Montpellier. Peine qui semble bien dérisoire... Le procureur, convaincu de l’entière responsabilité du prévenu, avait requis 12 mois de prison avec sursis et 1500 € d’amende. Il a logiquement fait appel de la décision. En attendant cette suite, la famille et les organisateurs du rassemblement remercient l’ensemble des participants et appellent les usagers de la nature à faire preuve de tolérance.
Le contexte
En décembre 2004, Bernard Pascual (enduriste, 14 participations au Dakar) décède en heurtant des barbelés posés dans un chemin près de Perpignan. Depuis la parution de la circulaire Olin le 6 septembre 2005, la propagande anti randonnée motorisée n’a cessé de diaboliser les pratiquants, entrainant une nette recrudescence d’accidents graves, parfois mortels : septembre 2005, dans l’Oise, un enduriste est gravement blessé par un câble tendu en travers d’un chemin ; 30 avril 2006, décès de Frédéric Federici ; juin 2006, un enduriste est grièvement blessé par un barbelé dans les Alpes-Maritimes ; 14 juillet 2006, dans l’Yonne, le jeune Grégory B. décède en heurtant une chaîne tendue en pleine ligne droite dans la pénombre d’un bois ; avril 2007, un enduriste heurte des barbelés dans l’Aisne, il restera handicapé à vie ; mai 2007, en Haute-Loire, un enduriste est blessé par un barbelé, tandis qu’un piège identique est découvert par des vététistes dans un autre chemin non loin de là ; fin mai, c’est un jeune enduriste qui est victime d’un fil de fer dans l’Yonne ; et en juin, c’est un quadeur qui est victime d’un filin en nylon dans le Cher. Fin 2007, un enduriste de la Marne heurte un fil de fer tendu sans raison en pleine ligne droite, à hauteur de gorge. Par miracle, il est seulement légèrement blessé. Fin janvier 2008, un motard des Pyrénées Orientales est blessé par une chaine tendue sans précaution en travers d’un chemin régulièrement utilisé par des lycéens, en agglomération.
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